1er février 2010 - La Fondation Abbé Pierre a rendu public son rapport annuel sur l’état du mal-logement en France

Après avoir attiré l’attention des pouvoirs publics sur les situation de mal-logement des plus âgés dans son rapport précédent, la Fondation Abbé Pierre aborde dans ce15ème rapport, celle des plus jeunes, les enfants, véritables « victimes collatérales du mal-logement ».

En effet, le mal-logement a des conséquences directes sur la santé des enfants lorsqu’ils habitent des logements insalubres et indécents avec des pathologies qui vont des infections respiratoires chroniques au saturnisme en cas de présence de plomb. Au-delà de ces signes visibles, c’est l’équilibre psychologique de ces enfants qui est en jeu et le mal-logement peut affecter de manière irréversible leur développement, en compromettant leur scolarité ou en leur renvoyant une mauvaise image d’eux-mêmes et de leurs parents.

La Fondation estime à près à 600 000 le nombre d’enfants qui subissent les conséquences du mal-logement dans notre pays, dont 250 000 qui vivent dans des conditions de surpeuplement accentué et 85 000 enfants de moins de six ans intoxiqués au plomb.

Plus globalement, la Fondation Abbé Pierre appelle enfin les pouvoirs publics à prendre la mesure de la crise du logement que révèlent encore une fois les chiffres du mal-logement. Ainsi en 2010, 3,5 millions de personnes sont mal ou pas du tout logées et 6,6 millions sont en situation de fragilité.

La Fondation demande à ce que l’Etat et les collectivités mettent les moyens pour qu’au moins 2% du PIB soit consacré à l’effort en faveur du logement, avec contreparties sociales, c’est-à-dire « qu’aucune mesure d’avantages fiscaux ne puisse se soustraire à des contreparties sociales proportionnées ».

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